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Publié par Patrick

Comme je vous disais, début Janvier, Alexandre Desplat revient avec un nouveau film de Stephen Frears qui marque là leur quatrième collaboration. Et à la première écoute de ce score, j'ai apprécié immédiatement son style, sa sobriété et je ne dois pas être le seul vu qu'il est nominé aux Oscars. Ce nouveau film est signé Stephen Frears mais le scénario et la coproduction échoient à l'un des acteurs principaux, à savoir Steve Coogan qui est tout simplement fabuleux à l'instar d'un autre grand monument du cinéma Anglais, Judi Dench (Goldeneye, 1995; Le Chocolat, 2000). A eux deux, ils tiennent le film "a bout de bras" et ils forment un duo absolument formidable. L'histoire, est celle d'une femme qui passa 50 ans à cacher l'existence d'un fils qui lui a été enlevé à l'âge de 3 ans alors qu'elle vivait chez les sœurs et qui voudrait maintenant l'avouer au monde entier, surtout à sa fille. elle reprend les recherches qu'elle n'a jamais abandonné mais qui, faute de plus d'aide, n'ont jamais abouti. Elle va donc s'adresser à un journaliste désabusé pour l'aider. Judi Dench incarne cette femme qui, 50 ans plus tard, n'a jamais renoncé et désire savoir ce qu'est devenu son fils, une femme minée par la culpabilité persuadée qu'elle est responsable de cette séparation, qu'elle le mérite, une sorte de pénitence qu'elle s'inflige. Steve Coogan est au contraire un homme aigri qui n'a a que peu de considération pour les autres et encore moins pour l'église. Deux êtres pas forcément prêts à collaborer, et pourtant, contre toute attente, ils vont oeuvrer ensemble pour découvrir la vérité. C'est la première fois que les deux acteurs sont à l'affiche ensemble : ce duo fonctionne si bien que l'on se demande bien pourquoi cette complicité n'a pas été mise en valeur plus tôt par d'autres cinéastes. Il eut été facile de faire un film pesant et qui aurait versé dans le sentimentalisme exacerbé mais c'était mal connaitre le réalisateur. Si le long-métrage est empreint de tristesse car le sujet est grave (et surtout tiré d'un fait réel) il ne s'autorise aucun écart qui l'aurait perdu et du même coup nous aussi. Non, le film est sobre et les scènes où les yeux se brouillent facilement sont assez rapidement désamorcées par une autre scène un peu plus légère. Bien sûr tout ne peut pas être ainsi et forcément l'émotion est là parce que Judi Dench est touchante et parce que l'évolution du journaliste au contact de cette femme est tout aussi intense. Un film qui donc su nous toucher au plus près sans nous anéantir et si la réalisation, le jeu d'acteur y est pour quelque chose, la musique d'Alexandre Desplat concoure aussi à ce résultat. Il aurait pu "sortir les violons" mais il a préféré un orchestre "minimaliste" où, entres autres, guitare, violon, violoncelle, piano se côtoient pour nous offrir une musique aussi intense que sobre, aussi douce qu'émouvante et on se laisse facilement emporter par cette écoute dont on ne se lasse pas tant les thèmes sont enivrants. Le thème qui illustre le fils (comme "Landing in USA") est à ce titre proche d"un style que j'avais déjà entendu chez... John Barry et c'est tout simplement une réussite. Même lorsqu'il illustre le retour en Irlande qu'il a su souligner sans "trop" prononcer. Et le thème du fils repris à différents moments est l'exemple parfait de l'aspect émouvant et tout en retenue de l'ensemble de cette musique et de cette oeuvre en général.

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