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Publié par Patrick

Ennio Morricone en concert à Paris (04/02)

Cela faisait onze ans qu'il n 'était pas revenu à Paris et c'est par une soirée pas trop fraîche que je me suis retrouvé à patienter pour rentrer dans cette salle monumentale qu'est Bercy pour aller applaudir une nouvelle fois mon maestro, celui qui m'a fait connaître et apprécier la musique de film. Celui qui est, à mon sens, le seul capable de réunir autant de générations différentes dans une si grande arène. L'organisation de Bercy laissant fortement a désirer, c'est seulement à 20h30 que nous fûmes placés et qu'il fit enfin son entrée. Pour la seconde fois, j'eus donc la joie d’écouter certaines des plus grandes musiques d'Ennio Morricone en direct. Pour ceux qui connaissent déjà certains de ses concerts, il n'y a pas eu de véritable surprise dans le sens où tout ce que nous avons entendu ce soir-là avait déjà été joué précédemment en live; mais là où il a fait la différence, c'est dans l'orchestration qui était parfois plus rythmée donnant à ces morceaux une deuxième lecture. Et pour le reste, c'est tout simplement un plaisir qui dure deux heures, des émotions intenses qui nous parcourent le corps, des sensations si agréables lorsqu’à l'unisson, nous applaudissons cet homme capable, à 85 ans, de nous emmener, comme au premier jour, dans son univers où nous nous laissons emporter par cet océan de sons aussi beaux les uns que les autres. Par exemple, lorsque Susanna Riggacci (voix sprano) entame, dans sa superbe robe rouge, le morceau titre extrait d'« Il était une fois dans L'Ouest » (1969) ou encore le « fameux » thème « The ecstasy of Gold » issu du long métrage de 1966 « Le bon, la brute et le truand », nous avons beau connaître ces morceaux par cœur, il faut dire qu'il y a toujours une vibrante émotion lorsque l'on entend ça en live. Réentendre des extraits de l'une des ses plus belles partitions qu'est « Mission » (1986) laisse admiratif tant au niveau de la puissance des chœurs que de la beauté de la musique du maestro. Tous ces titres phares sont là pour notre plus grand plaisir. Lorsque retentissent les première notes, jouées à la harpe, du morceau principal du film de Tornatore « La légende du pianiste sur l'océan » (1998), le bonheur est là, palpable, et l'on atteint des sommets d'émotions en même temps que les instruments se rejoignent pour parvenir a ce moment ultime où un sourire vient nous éclairer le visage tellement c'est magnifique. Une version alternative du thème « Chi Maï » extrait du film « Maddalena » en 1971 (repris 10 ans plus tard à la demande de Jean-Paul Belmondo dans « Le professionnel »), le thème du même « Maddalena », et « Du clan des siciliens » (1969) qui ont acquis un certain renouveau les rendant plus modernes et accessibles pour les néophytes. Malgré donc un certain classicisme du programme, nous avons eu le plaisir de voir se côtoyer des titres qui ont su garder leur dimension philharmonique et mélodique, et des thèmes plus endiablés ou d'autres moins faciles d'accès mais qui grâce à un sens du rythme et des enchaînements passent facilement et sont même très appréciables alors que la version « studio » ne permettrait peut-être pas cette approche (« Richard III » ; « La classe ouvrière va au paradis », « Le désert des tartares ».) Un concert classique donc mais ô combien enivrant et toujours aussi appréciable ne serait-ce que pour revoir le Maestro dirigeant ses oeuvres.

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