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Publié par Patrick

Ça y'est, j'y suis, je m'apprête à faire un cycle sur le (mon) maestro, Ennio Morricone. Celui par qui tout arriva, la découverte, l’appréciation puis la passion de ce genre encore trop souvent relégué au second plan qu'est la musique de film. Cet immense artiste a réussi en quelques albums (scores & compilation, même si je n'aime pas ce terme à propos de ça) à me faire pénétrer dans cet univers si vaste, si beau, si chargé en émotions. Depuis que j'ai découvert ce compositeur (il y a déjà un bonne vingtaine d'années), je ne fus jamais déçu par ses compositions. Que ce soit des Western (même si ça ne représente que 10% de sa filmographie), de ses associations avec Leone, Tornatore, Bellochio, Verneuil, Lautner, de sa série de téléfilm "La piovra", de sa composition pour le feuilleton "Marco Polo", de tout ce qu'il a fait pour les films français dans les années 70, tout est là pour justifier du talent de cet homme qui a tant donné au cinéma mais pas qu'Italien. Il a toujours su s'adapter aux différents genres, aux différents réalisateurs en restant toujours sur cette ligne directrice qui consiste à rester toujours en retrait, ne pas s'approprier le film mais plutôt en étant à son service et le résultat est là. Une musique qui va bien au-delà du film et qui trouve logiquement sa place dans les maisons ou dans les salles de concerts. Et si à chaque score je pense que ça ne peut pas être mieux, et bien, le score d'après me démontre, encore une fois le contraire. Bien sûr son côté parfois atonale peut rebuter mais n'oublions pas que c'est au service du film mais lorsque l'on aborde les thèmes évoquant l'amour, la joie ou la peur il est toujours au rendez-vous pour nous concocter des titres qui resteront dans les mémoires et les coeurs. Et c'est donc pour cette raison que je vous propose de passer en revue quelques films majeurs. 

L'année après "Le guignolo", le duo Lautner / Belmondo se reforme pour tourner ce film policier tiré du livre de Patrick Alexander "Mort d'une bête à la peau fragile" avec Michel et Jacque Audiard en tant scénaristes et donc, Ennio Morricone, qui a déjà composé "Le casse" en 1971 et "Peur sur la ville" en 1975 avec Belmondo. Nous sommes en 1981 et Jean-Paul Belmondo (Bebel) est en pleine période faste au box office où seul son nom suffit à remplir les salles. Ce film bénéficie en outre d'une distribution prestigieuse avec, entre autres, Robert Hossein, Michel Beaune, Jean-Claude Bouillaud, Jean Desailly, Cyrielle Clair, Marie-Christine Descouard, pour ne citer qu'eux. Le film est avant tout le drame d'un homme envoyé en Afrique avec pour mission de tuer un chef d'état Africain et qui se retrouvera "vendu" par son propre pays lorsque la situation politique aura changé. Et le côté policier est le retour sur Paris et une vengeance mûrement réfléchie et préparée. Comme il a été formé par les meilleurs, il en devenu un et lorsqu'il annonce à ses ex collègues son intention de finir le contrat, alors le duel peut commencer. Ce film a beau être repassé souvent à la télé, je ne cesse d'apprécier cette réalisation de Georges Lautner qui a su allier l'action, le drame, le film politique le tout dans une ambiance générale relativement décontractée où Belmondo compose un personnage haut en couleur non dénué d'humour et bons mots. Cascades, poursuites en voitures, et émotion, et - maintenant - scènes d'anthologie (Le duel entre Robert Hossein et Bebel ; La scène finale).  Si le film fait partie aujourd'hui des plus grands films de l'acteur qui a rapporté beaucoup au box office , la musique est aussi l'une des compositions d'Ennio Morricone la plus connue et la plus reprise avec des interprétations plus ou moins heureuse. Dans ce score il y a trois grand morceaux, "Le vent, le cri" qui est celui qui est le plus décliné dans l'album, "Le retour" qui ne dure que quelques courtes minutes dans le film mais que l'on retrouve au complet dans l'album et aussi, celui qui vous est sûrement le plus connu, à savoir "Chi Mai". L'histoire de ce morceau est assez originale. La première fois qu'il fut écrit fut en 1970 pour un producteur allemand qui souhaitait illustrer des diapositives. Un album fut créé pour l'occasion. En 1971, Ennio Morricone le réutilisa (avec un autre morceau "Come Maddalena") pour le film "Maddalena" de Jerzy Kawalerowicz. En 1981, alors que le compositeur avait écrit  un morceau pour le film de Lautner, Belmondo entendit ce titre et demanda à ce qu'il figure dans le long-métrage. Lautner appuya sa demande et Morricone accepta. Le morceau fut ensuite édité en 45t (avec sur la face B, Le vent, Le cri) et rencontra un immense succès... mérité. (source : Le livre "Ennio Morricone, biographie" écrit par Anne et Jean Lhassa). Dans le film, c'est d'ailleurs très souvent ce titre qui revient soulignant les apparitions du "professionnel" et dans l'album, c'est l'inverse, car, comme dit plus haut c'est l'autre thème (Le vent, le cri) que l'on retrouve le plus souvent en déclinaison a qui a ma préférence avec cette mélodie que je vous propose de (re) découvrir. 

Film : Le professionnel
Année : 1981
Compositeur : Ennio Morricone
Track List 

Version 1 (31:43)

1.     Le Vent, Le Cri (Premier thème V.C.) (05:20) 
2.     Bach (Première variante) (01:18) 
3.     V.C. (Première variation) (00:25) 
4.     Décision Finale (01:21) 
5.     V.C. (Seconde variation) (02:11) 
6.     Bach (Seconde variante) (01:44) 
7.     D'Afrique (02:10) 
8.     Le Retour (Sur le nom de Bach) (05:25) 
9.     Bach (Troisième variante) (01:26) 
10.     V.C. (Troisième variation) (00:37) 
11.     V.C. (Quatrième variation) (01:16) 
12.     Fee Morgane (2 interludes pour harpes) (05:00) 
13.     Chi Mai (03:30) 

Version 2 (51:26) 

1.     Le vent, le cri (premier thème) (05:20) 
2.     Bach (première variation) (01:20) 
3.     Le vent, le cri (première variation) (00:26) 
4.     Le vent, le cri (générique) (01:48) 
5.     Décision finale (01:24) 
6.     Le vent, le cri (deuxième variation) (02:37) 
7.     Le vent, le cri (troisième variation) (02:14) 
8.     Le vent, le cri (quatrième variation) (01:46) 
9.     D'Afrique (première version) (02:12) 
10.     Le retour (sur le nom de Bach) (05:28) 
11.     Le vent, le cri (cinquième variation) (01:48) 
12.     Bach (deuxième variation) (01:30) 
13.     Le vent, le cri (sixième variation) (01:16) 
14.     Le retour (Bach - troisième variation) (00:53) 
15.     Le vent, le cri (septième variation) (02:25) 
16.     Le vent, le cri (changement d'octave) (00:52) 
17.     D'Afrique (deuxième variation) (02:09) 
18.     Le vent, le cri (neuvième variation) (02:40) 
19.     Le retour (Bach - quatrième variation) (01:01) 
20.     Le vent, le cri (dixième variation) (02:26) 
21.     Le retour (Bach - cinquième variation) (00:42) 
22.     Le vent, le cri (onzième variation) (00:39) 
23.     Le vent, le cri (douzième variation) (01:19) 
24.     Le vent, le cri (treizième variation) (02:42) 
25.     Chi mai (03:27) 

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