L'actu du 26/11
Demain Mercredi, allons voir du côté des sorties
James Newton-Howard : Night Call
Philippe Rombi : Asterix, le domaine des Dieux
Nathan Johnson : Secret d'état
Dans la playlist, découvrez Patrick Cassidy et Nathan Johnson
Semaine du 26.11.2014, a playlist by billetluan on Spotify
https://open.spotify.com/user/billetluan/playlist/2vXNMD1VomdFjKQ3b4Le4v
Philippe Rombi était déjà à l'affiche en début de mois pour François Ozon * . Cette semaine, registre beaucoup plus léger puisqu'il est l'auteur de la musique "Asterix Le domaine des dieux" réalisé par Louis Clichy
Déja présent la semaine dernière * James Newton Howard a composé la musique du drame "Night call" réalisé par Dan Gilroy avec Jake Gyllenhaal, René Russo et Bill Paxton.
Patrick Cassidy a composé le drame Irlandais "Calvary' réalisé par John Michael McDonagh, avec Bredan Gleeson.
La musique du film de Jean-Jacques Zilberman, "A la vie" a été composé par Eric Slabiak ( "Du vent dans les mollets", "Belinda et Moi")
Et pour terminer, je parlerais d'un film qui ne comporte pas de musique originale mais comme je suis allé le voir en avant première, je vais vous livrer ma critique.
Le film s'appelle "The search" et, est réalisé par Michel Hazavanicius
Faire, aujourd'hui, un film sur la guerre en Tchétchénie, c'est parler avant tout d'un conflit qui a été ignoré par la communauté internationale, c'est parler d'une guerre qui a décimé des familles entières sans que personne ne réagisse. Le réalisateur n'a pas seulement fait un remake du film de Fred Zinnemann, "Les anges marqués" (1948) mais l'a adapté (Les camps de concentration étant remplacés par un village en ruine et le soldat par une chargée de mission pour l'Union Européenne). Plus que la grande Histoire, qu'il relate avec une approche juste et efficace, c'est aux petites histoires, destins croisés des personnages que Michel Hazanavicius s'intéresse surtout entre un gamin de 9 ans, seul suite au massacre de ses parents, une sœur partie à sa recherche, une chargée de mission pour l'Union Européenne et un soldat Russe. Quatre personnages dont les vies vont un moment ou à un autre basculer dans l'horreur de ce conflit que ce soit en victime, en spectatrice impuissante ou bien encore en homme manipulé psychologiquement.
Ce Jeune garçon formidable qu'est Abdul Khalim Mamatsuiev emporte tout de suite notre adhésion, notre affection et notre envie irrésistible de le voir enfin sourire. Si le réalisateur nous dépeint le quotidien difficile de ces habitants, il nous invite aussi à découvrir cette belle relation entre le garçon et cette femme, qui est comme une bouffée d'air frais dans cette œuvre intense et dure. Bérénice Bejo est tout simplement admirable dans le rôle de cette femme qui apprend, en même temps que son protégé à communiquer avec lui au-delà de la barrière du langage. Grace à leur duo magnifique, nous assistons à des scènes très riches émotionnellement et même, avec l'absence de musique - dont le choix peut surprendre de prime abord - les yeux se mouillent tout aussi facilement. Mais le conflit est toujours là et la dureté de ces affrontements aussi. Ces soldats qui sont engagés pour aller tuer des gens innocents sont d'abord formés (humiliés, frappés) pour obtenir le "meilleur" de leur cruauté tel ce soldat que nous suivons durant son calvaire. Et que dire de cette sœur qui n'a de cesse de retrouver son frère, sa ténacité force l'admiration. Le réalisateur s'est éloigné un temps de son style premier, qui est la comédie, pour nous offrir ce film poignant mais jamais larmoyant, difficile mais jamais insoutenable servi par un casting quasi inconnu mais impeccable.