Stefan Nilsson sur "Les optimistes"
La bande annonce
Ce documentaire norvégien, de Gunhild Westhagen Magnor, propose de voir autre chose que ce que l'on a l’habitude de nous montrer. Ici, preuve est faite que l'âge n'est pas un frein à l'aptitude sportive mais que c'en est presque le moteur. C'est sur un terrain de volley (qui n'a rien de très professionnel dans sa configuration) que nous retrouvons cette équipe composée de femmes de 66 à 98 ans. Nous suivons leur entrainement, en vue de l'évènement (Le match) , après qu'elles ont eu une idée folle : Accepter le défi lancé par une équipe masculine suédoise de jouer un match, tout ce qu'il y a d'officiel alors qu'elles n'en ont pas joué en "vraie" compétition depuis 30 ans. Le documentaire nous présente donc cette fine équipe et dresse aussi quelques portraits attachants dont celui de la doyenne, Goro, ou bien Lillemore qui a 88 ans. En se concentrant sur ce match à venir, sur les "prépapratifs" pour lesquels elles participent toutes, telle un grande famille, le film gagne en vitalité, en humour et n'est jamais long. Tout se suit avec le même plaisir, la même envie d'aller au bout, de les suivre ces femmes courageuses qui ne se laissent pas faire (voir le match). L'idée était déjà bonne "sur le papier" et elle le reste à l'écran grâce à une réalisation qui a su suivre ce rythme de compétition tout en regardant, écoutant avec une certaine tendresse ces femmes (Anne-Grethe Westhagen Magnor est la mère de la réalisatrice) pour lesquelles nous ne pouvons qu'avoir le plus grand respect, tant pour leur âge que pour leur détermination et leur capactité à rebondir malgré les obstacles qui se présentent. Une belle leçon de combativité et d'optimisme. La musique, signée Stefan Nilsson (Pelle Le conquérant, Les meilleures intentions) ponctue les scènes liées au match d'un style mexicain emballant mais sait aussi, à l'instar du très beau thème de "Pelle Le conquérant" en 1992, se montrer délicat avec ces jolis morceaux de piano.