James Newton Howard - La jeune fille de l'eau (2006)
Depuis son long métrage, sixième sens (1999), M.Night Shyamalan a toujours su nous étonner, nous surprendre et nous concocter une histoire hors du commun. De son « Incassable » au « village », il a toujours emprunt ses films d’une ambiance que lui seul est capable de créer nous amenant très souvent à une fin accompagnée d’une révélation quasi inédite au cinéma…d’avant lui. Il a en fait créé un style très particulier qui est devenu au fil de ses œuvres, une marque de fabrique. Son nom seul devenant un gage de qualité. Pour sa septième création, le réalisateur s’est attaqué, cette fois, à un conte de fée avec, dans le rôle de l’ange venue d’ailleurs, la brillante Bryce Dallas Howard, qui replonge – après son rôle tenu dans « le village » - avec lui dans cette histoire du « monde bleu » . Lui, qui, jusqu’à présent, s’est contenté de brèves apparitions « à la Hitchcock », s’est offert un rôle entier. Et c’est à travers ce rôle qu’il pose un regard interrogateur sur sa carrière (le livre que son personnage écrit), la place qu’il occupe – ou occupera – , l’influence de son travail dans l’avenir. Il nous raconte donc bien un conte imaginaire mais il s’interroge tellement sur son propre métier qu’il y a très peu de moment où la magie opère vraiment. Quelques scènes surnagent et permettent au rêve de refaire surface, d’autre sont très drôles – dont une avec un critique de cinéma - mais l’ensemble n’et pas assez homogène pour une adhésion complète à cette – pourtant - belle histoire imaginaire, et humaine. Le mélange des genres peut parfois fonctionner mais là, il ralentit l’histoire. Dommage, mais gageons, que la prochaine fois, le génie, revienne avec une autre de ces histoires qu’il sait pourtant si bien nous raconter.