John Powell - Hancock (2008)
Au milieu de cette foule de Super Héros Marveliens, Hancock fait plutôt figure d’Anti-Héros détestable et détesté par l’opinion publique. Plus il sauve des vies, plus il s’attire les foudres du monde journalistique, judiciaire, ou encore écologique. Incarnant ce personnage complexe, Will Smith joue sur une large palette de sentiments passant du comique pur aux scènes dramatiques avec une facilité déconcertante. Et non content de surfer sur la vague du succès, il en rajoute une couche nous prouvant une fois de plus qu’il fait partie de ces grands acteurs à l’aise dans tous les registres. Débutant comme une comédie, le film emprunte un chemin qui nous mène logiquement au drame spectaculaire. Lorsque l’on croit avoir trouvé son style et imaginer que ça va durer – tranquillement – jusqu’à la fin, cet ovni nous échappe une fois de plus pour nous transporter encore plus loin. A la vue de la bande – annonce, on se dit qu’on va aller voir un nouveau blockbuster écervelé, mais c’est mal pré - juger ce film qui se sert de l’action plus pour le faire évoluer ainsi que le personnage que pour nous en mettre plein la vue. Les notions de confiance, d’identité, de lien charnel ou encore d’amour interviennent là où on ne les attendait pas forcément. Sans atteindre les qualités d’un « Spiderman », Hancock s’apprécie outre pour l’humour et l’action de la 1 ère partie du film, pour sa réflexion. Cette réflexion sur le super héros qui peut être vu comme un personnage médiatique – un acteur par exemple – qui croit ne rien devoir à personne et qui a pourtant besoin de cet engouement pour exister réellement. Et ces interrogations c’est à son « sauvé » devenu sauveur d’âmes qu’il les doit. Will Smith, donc, mais aussi Charlize Theron et Jason Bateman sont les piliers de ce Super Film de qualité qui donne au mot Spectacle toute sa dimension. Bravo à Vous tous.