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Publié par Patrick

Lorsque l'on parle de film dit "social", il y a souvent une certaine réticence, car il n'est pas si aisé de faire un long-métrage qui sait tenir la distance sans perdre en cours de route quelques spectateurs. Ce que l'on sait rapidement dans cette oeuvre de Simon Leclere, c'est que l'on ne va pas se sentir "lâché" car le traitement est d'emblée différent. Abordant de front, un drame social, une (belle) histoire d'amour et une infime partie du polar, le réalisateur plante le décor dès le début, en quelques scènes clés et l'on sait alors que le film ne sera pas celui que l'on craignait. Il est bien sûr question de cette usine où l'on suppose que tous les hommes y travaillent comme leur père et leur grand-père avant y ont travaillé. C'est dans cette usine que travaille Pavel (Interprété par un très convaincant Paul Bartel), là où a travaillé son père avant. Cet acteur crève littéralement à l'écran dans ce rôle du fils et du copain tellement sûr de son avenir tout tracé qu'il se trouve d'autant plus déstabilisé lorsque celui-ci éclate en morceaux. Il est l'un des personnages qui évolue le plus au cours de ce film passant du travailleur et amoureux passif à un véritable battant qui lutte pour les autres mais aussi pour son amour,  pour celle qui depuis toujours lui est promise parce que c'est évident pour lui. Si l'acteur incarne un personnage toujours sur le fil, prêt à "exploser", Anja (Incarnée avec beaucoup de justesse par Solène Rigot) au contraire est calme et décidée. "Les Révoltés" c'est donc surtout ce beau couple d'interprètes mais les seconds rôles ne sont pas laissés de côté comme Thierry Levaret et Gilles Masson. Dans ce film, il n'y a pas de scène qui permettra de désamorcer la tension et pourtant, il n'est pas pesant sans doute grâce à une solide interpétation et à une très bonne réalisation. Alors oui, c'est un drame social mais par la façon de le traiter, le réalisateur nous donne à voir un film de qualité où l'on ne s'ennuie pas une seconde et, où l'histoire passionnante nous captive jusqu'à la fin. La musique a été confiée à Rémi Boubal, dont c'est le deuxième long-métrage, après "Les enfants de Troumaron" de Harrikrisna et Sharvan Anenden . Contrairement aux films où la musique intervient avant la scène, cette fois c'est lors des scènes qu'elle commence et là aussi où elle se termine, un souhait du réalisateur, donc des titres un peu plus courts mais qui ne manquent pas d'intensité comme le morceau que l'on entend lorsque l'un des collègues de Pavel lui raconte l'accident de son père, un titre en évolution. A noter que le film devait s'appeler au départ "Après la bataille" c'est d'ailleurs aussi sous ce titre que l'on retrouve, sur le site du compositeur dans la rubrique "Audio",   deux titres dont l'excellent morceau de suspens "Usine de nuit" et le sombre morceau "Au bord de la loire" le tout au synthé. Pour compléter cette B.O., il y a des titres du groupe "Mr. Crock" dont fait partie Solène Rigot (Accordéons, Choeur et clavier).

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