Hommage à Ennio Morricone
Ces quelques mots (Tribute to) pour partager cette playlist d'un compositeur à qui je dois de tellement bons, intenses et vibrants moments d'émotion, ne sont pas faciles à mettre. Comme vous le savez, Ennio Morricone, est (Était) mon maestro, mon idole, celui que j'ai écouté le plus, qui m'a donné les premiers frissons à l'écoute de sublimes morceaux et qui a continué, jour après jour, année après année, à me fasciner quelque soit le style ou le support pour lequel il composait. J'ai donc fait cette playlist en hommage à cet immense artiste qui a su servir de nombreux réalisateurs tels Sergio Leone, Giuseppe Tornatore, Mauro Bolognini, Henri Verneuil et tellement d'autres. Il a sublimé de nombreuses scènes, de nombreux films qui sont devenus des morceaux d'anthologie grâce à sa musique magnifique, héroïque, flippante parfois, surprenante aussi mais toujours captivante, rendant les œuvres qu'il a musicalisé plus intenses, plus belles encore. Il était un artiste complet qui a toujours su garder son identité musicale, sans jamais céder à la facilité de rendre sa musique formatée à l'air du temps. Il a su passer bien au delà de la seule création pour l' écran, et nombre de ses musiques ont pris place sur des tourne-disque puis des platines cd. Le premier album que j'ai écouté de lui avait une pochette grise, c'était une compilation (même si je n'aime pas ce terme pour la musique de film) de ses, déjà, meilleures musiques avec, entre autres, Le trio infernal, La cage aux folles et Le clan des siciliens. J'ignorais alors que c'était le premier d'une grande collection où j'ai pu apprécier chaque musique, chaque note et à chaque fois, j'ai adoré sa capacité à tout musicaliser (Thriller, érotique, drame, fantastique, comédie, western spaghetti) avec tant de talent, de savoir faire. Si j'ai découvert beaucoup de bons compositeurs par la suite, il a fait partie de ceux chez qui j'aimais me retrouver. Écouter en import (A l'époque) la musique bien flippante de Peur sur la ville à toujours été un grand plaisir. Me retrouver à siffler le thème d'Il était une fois la révolution et à chanter cham cham me faisait du bien. Réécouter en boucle quelques unes de ses plus grandes et belles musiques Il était une fois en Amérique, Mission ou Cinéma Paradiso faisait partie de mes grands plaisirs et dieu sait que ces B.O. ont été écoutées. Je ne pourrais pas vous citer toutes ces musiques, ces cadeaux d'un formidable compositeur qui a couché sur ses partitions tant de thèmes si forts, extraits, entre autres, des B.O. D'amore si muore, La désobéissance, Il Pentito, Le secret, Sacco et Vanzetti). En les écoutant, ça faisait toujours quelque chose dans le ventre. Comme une émotion (Des émotions) tellement intense (s) que des mots ne pourront jamais traduire. J'aimais vraiment tout ce qu'il avait fait pour l'image, ses thèmes policiers, ses nombreux morceaux pour les Western et pour sa belle période française (La banquière, Le ruffian, Sans mobile apparent, Le professionnel, Le Marginal). Dans cette playlist, de 91 titres (Pour 91 ans) j'y ai mis ce que j'ai beaucoup écouté, beaucoup aimé, ce qui représente pour moi beaucoup plus qu'un simple titre. Sans le savoir Ennio Morricone m'a suivi (Plutôt c'est moi), je lui dois beaucoup (Entre autre la création de ce blog). Il a toujours été pour moi, au rythme de ses musiques, un compagnon de route. Je ne sais pas si les compositeurs savent comment ils rythment notre vie, comment, grâce à eux, des moments peuvent devenirs beaux, magiques et comment on arrive à se sentir proche de ces talentueux créateurs. L'amour de la musique de film, je le lui dois, j'ai eu la chance d'assister à plusieurs de ses concerts que je n'oublierai jamais, des frissons qui m'ont encore parcouru le corps. Des moments comme ceux là ne s'oublieront jamais. Il est l'homme de tous ces instants passés. Grâce au formidable héritage musical qu'il nous laisse (plus de 500 musiques) , je découvrirai encore et continuerai à partager avec vous.
En tous les cas, ce soir, je suis triste, je me sens comme un orphelin, j'ai l'impression d'avoir perdu un proche, un ami.
Merci et au revoir Mr Morricone pour ne pas vous dire Adieu...