Zahori de Marí Alessandrini
Synopsis : La steppe de Patagonie est balayée par un vent gris. Mora veut devenir « gaucho » et chevaucher les plaines qu’elle connaît si bien. Elle se rebelle contre toute forme d’autorité. L’ école bien sûr, et ses parents, deux écologistes Suisses italiens qui tentent de vivre leur rêve : vivre en autonomie. Sans grand succès. Un lundi matin, alors qu’elle doit retourner à l’école avec son petit frère, Mora s’enfonce dans la steppe pour aider son seul ami, un vieux gaucho Mapuche qui a perdu sa jument, Zahorí.
Ce long métrage de Marí Alessandrini séduit par sa réalisation. Elle a une manière de filmer la steppe de Patagonie qui donne à ce film des allures de Western. La steppe est le principal lieu d'action de ce drame. Ces étendues arides et grandioses sont l'atout principal de ce très beau film. Ca donne lieu a de très belles scènes, où la réalité se confond parfois avec le rêve. L'autre atout c'est l'interprétation - des comédiens non professionnels - dont Lara Tortosa qui incarne, avec beaucoup de talent, Mora, dans ce parcours initiatique pour devenir Gaucho - Rôle purement masculin d'où l'originalité de cette histoire en mettant en scène une fille essayer d'accéder à ce rang jalousement gardé - ou encore Santos Curapil, un vieux gaucho. Dans ce désert, elle va en apprendre plus que dans l'école où elle s'ennuie. Ces plaines où elle se sent chez elle. J'aime beaucoup les scènes où l'on voit Zahori, la jument, seule ou avec Mora. C'est un beau film qui prend le temps de raconter son histoire, une belle histoire avec comme personnage centrale La steppe. Parmi les musiques et chansons que l'on entend dans le film, il y a des extraits de Monochrome de Maki Ishii et Canta ragazzina chantée par Mina. La musique est signée Fabiàn Cardozo.