Justin Hurwitz : Babylon (2022)

Justin Hurwitz c'est le compositeur génial de La La Land que j'ai déjà adoré, qui renouait avec le charme de la comédie musicale. Cette nouvelle B.O., du film Babylon, réalisé - comme une évidence par Damien Chazelle - ne comptant pas moins de 48 titres pour une durée de 1h37 est vite devenue mon nouveau coup de cœur. Ce que l'on pense en premier en l'écoutant et ce dès le premier titre, Welcome, c'est la formidable vitalité de tout l'ensemble. C'est une musique qui mérite tous les superlatifs tant elle déborde d'énergie et nous offre un très beau et grandiose spectacle avant le spectacle (le film sortira le 18 Janvier). Lorsque j'écoute les titres qui s'enchainent, je pense à des tableaux d'un grand show de Broadway où l'on y danse, on y chante et tout est magique, lumineux et démesuré. Ca donne envie de bouger, danser et applaudir car on en prend plein les oreilles. Les cuivres sont à l'unisson dans ces titres aussi entrainants que plaisants, Voodoo Mama, Call me Manny, Wild Child, Red devil, Champagne et j'en passe. Il y a beaucoup de genre abordés dans ce magnifique score et de très bonnes adaptations comme le Boléro de Ravel (Hearst Party), Singin in the rain, Night on disco moutain de David Shire de la B.O. Saturday Night Fever (1977) (Night on bold Moutain). Babylon donne une impression de grandeur comme si quelqu’un apparaissait sur scène, que quelque chose était dévoilé tout comme Gold Coast Sunset qui commence doucement puis devient de plus en plus ample, prend de la hauteur. Ca devient superbe. Bien avant de voir le film, je suis déjà conquis par cette avalanche de titres aussi bons les uns que les autres. Il y a aussi des titres plus lents, au milieu de toute cette belle euphorie musicale, il y a de la douceur, de la beauté dans deux des thèmes principaux. Manny and Nellie’s Theme est le premier, il permet de savourer ces instants plus calmes en d'en apprécier les mélodies que nous retrouvons dans les déclinaisons Ain’t life grand, New York ou encore la version vacances dans les îles, chantée par Prince Bernard, I want a man. Et il y a aussi le très joli thème du titre jazzy Gol Coast Rhythm repris dans d'autres rythmes, Gol Coast Rhythm - Jacks's Party, plus doux encore, le réinventant sans cesse, comme lors de cette version où l'on a envie de bouger, encore une fois, Gol Coast Rhythm - Juan Bonilla. Vient alors le Final qui est aussi endiablé que Welcome. Et maintenant que me voici arrivé à la fin de cette spectaculaire B.O., je pense déjà aux prix que le compositeur va probablement recevoir pour son formidable travail, d'ailleurs il est déjà Nominé aux Golden Globe.