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Publié par Patrick

Synopsis : Comment bien soigner dans une institution malade ? Dans un hôpital de la région parisienne, le Dr. Abdel-Kader, psychiatre de liaison, navigue des Urgences au service de réanimation, de patients atteints de troubles mentaux à ceux qu’une maladie chronique retient alités. En dépit des impératifs de rendement et du manque de moyens, il s’efforce d’apaiser leurs maux.

J'avais déjà parlé du précédent documentaire de Nicolas Peduzzi, Ghost Song, que j'avais beaucoup apprécié. Ce nouveau film Etat Limite, qui sort ce jour sur nos écrans, est, sur un sujet bien différent,  tout aussi intéressant. Cette fois, nous sommes en France, dans un hôpital, et faisons connaissance du Dr. Abdel-Kader, que nous ne sommes pas près d'oublier. Nous pénétrons dans ce bâtiment au son du Prélude op. 28 en mi mineur,  de Frédéric Chopin, rejoint rapidement par le titre Psycho Piano Outro composé par Gael Rakotondrabe (The Wild One, 2022), pour souligner et scander les différentes scènes où tout le personnel médical est affairé sur beaucoup de cas en même temps, dans cet univers où le service de psychiatrie n'existe plus, mais où le Dr. Abdel-Kader rend visite aux différents patients. Nous apprenons très vite que c'est le seul médecin psychiatre de cet hôpital, mais j'ai été très surpris de voir à quel point il prend le temps de parler avec chacun d'eux, avec aussi les membres de la famille des malades. Loin des clichés de la folie que nous aurions pu imaginer, nous découvrons des personnes qui ont des histoires, des blessures, des combats à mener pour se sortir de leur état. Le médecin, qui va de service en service pour les voir,  ne cherche pas à les interner de force mais, au contraire, après avoir longuement pris le temps de les connaitre, de les comprendre, il les incite, parfois,  à sortir rapidement, lorsque c'est possible,  pour éviter de tomber dans un engrenage où  les médicaments deviennent la solution. Chaque malade est traité avec beaucoup de respect, d'empathie, malgré le manque de temps. ce manque de temps, de personnel, c'est aussi un sujet abordé dans ce captivant documentaire. Ces sous-effectifs qui amènent le personnel à faire des choix. Ce personnel qui, en toute logique, finit par craquer. Mais ils / elles continuent à assurer leur travail du mieux qu'ils / elles peuvent. Devant ça, je suis aussi admiratif, autant que devant ce "super - héros" qui consacre tout son temps à essayer de soigner, à sa manière, avec ses convictions,  ses patients. Durant les quelques pauses qu'il s'accorde, il nous parle de la genèse de son choix, d'avoir voulu, dans un premier temps  tout changer, poue ensuite se rendre compte que certaines choses devaient rester comme elles étaient. Nous suivons l'évolution de certains cas et les malades en deviennent attachants. Durant les séances de groupes, ce que je trouve très intéressant ce sont ces ateliers théâtre où les malades jouent, pendant un moment, un autre rôle que le leur. Au cours de ces scènes, les dialogues continuent sur de belles photos en noir et blanc. Procédé qui sera utilisé, plus tard, lors d'une scène plus intense. Un très bon documentaire, poignant par moment, qui a le mérite de mettre en lumière un avenir peu rassurant pour ce secteur, mais qui, par le point de vue de ce docteur, encourage aussi à y voir de l'espoir pour les malades dont il a la charge.
Dans la B.O., disponible depuis ce matin,  il y a le beau Tomita qui musicalise les scènes de théâtre, le  délicat Impromptu - Pause de douceur. J'aime aussi beaucoup Fugue, l'un des plus beaux titres et Lone Tomita, débutant, comme Lone,  en plein tourment puis devenant plus clair, plus apaisé. Psycho Piano, titre dramatique,  est la première partie de Psycho Piano Suite,  où le piano et le synthé cohabitent,  avec aussi le son des appareils médicaux, annonçant la troisième partie - Entendue au début du film - plus puissante, Psycho Piano Outro.

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