Nous avons tous nos préférences concernant les actrices et les acteurs que nous suivons tout au long de leurs carrière, tout au long de nos vies. Les miennes s'appelaient, entre autres, Jean-Paul Belmondo, Jean Gabin, Lino Ventura ... Et aussi Alain Delon. Alain Delon, s'en allé, Dimanche 18 Aout, à l'âge de 88 ans. Pour moi, comme pour beaucoup de monde, je crois, c'était plus qu'un grand acteur, réalisateur, producteur et parfois chanteur, c'était vraiment un monstre sacré, un mythe, une légende. Ce qu'il a apporté au cinéma ne peut pas se quantifier, c'est énorme ce qu'il nous a offert . Il y a tellement de films que j'aime revoir pour sa seule présence. Avec son départ, c'est encore une fois un pan du cinéma qui disparait. Et tout ça me rend bien triste. Alors je me remémore ces grands moments de cinéma qu'il m'a été permis de voir à commencer par un des ces films que j'aime par dessus tout pour sa merveilleuse distribution : Lino, Jean et Alain, et la musique du Maestro Ennio Morricone, je veux bien sûr parler de Le Clan des siciliens, réalisé par un réalisateur que j'adore Henri Verneuil en 1969. 6 ans plus tôt, le réalisateur et Jean Gabin était aussi de la partie pour Mélodie en sous-sol dont la musique était signée Michel Magne. Et c'est enfin sous la direction de José Giovanni, en 1973, que le duo se reforme une dernière fois, pour le poignant Deux hommes dans la ville sur un thème magnifique de Philippe Sarde. Autre film marquant avec la belle musique de Philippe Sarde, c'est Le Toubib (Pierre Granier-Deferre,1979) où l'acteur est aux côté de Véronique Jeannot et Bernard Giraudeau. Lorsque j'ai créée la playlist en hommage à cette immense star, j'ai pu voir à quel point sa carrière a été rythmée au son de la musique de Claude Bolling dont j'ai beaucoup apprécié l'album et le film Flic Story (1975, Jacques Deray). Il a aussi composé les musiques de Le Gitan (1975) de José Giovanni, de l'excellent 3 Hommes à abattre (1980, Jacques Deray) où Delon y est encore formidable. Mais si l'on parle de Claude Bolling et d'Alain Delon, il nous vient forcément ce classique où les deux rivaux - bien que je n'ai jamais aimé ce besoin de les opposer - Delon et Belmondo forment un duo de choc, Borsalino (1970, Jacques Deray). Un autre rôle où je suis grand fan de la prestation de l'acteur et de la classe qu'il a, c'est Mort d'un pourri (Georges Lautner, 1977) où la présence de Philippe Sarde est encore un plus dans la qualité de ce film policier, genre où je trouve que l'acteur excellait. Ca fait quelques temps que je n'ai pas revu Parole de Flic de José Pinheiro (1985) mais ce film comme Le battant (Alain Delon, 1983) m'on laissé de bons souvenirs. Outre Claude Bolling et Philippe Sarde, un autre compositeur est très présent dans la carrière de l'acteur, il s'agit de François de Roubaix. Il aura composé les B.O. de Les aventuriers (Robert Enrico, 1967) avec Lino Ventura. C'est sur cette B.O. que nous pouvons entendre la belle voix du chanteur Delon pour la chanson Laetitia. La même année, il tient un de ses meilleurs rôles dans Le Samourai de Jean-Pierre Melville. Le compositeur sera aussi à l'affiche de Adieu l'Ami de Jean Herman (1968) où l'acteur forme un duo mémorable avec Charles Bronson - que l'acteur retrouvera en 1971 pour Soleil Rouge, un western mis en musique par Maurice Jarre et dans lequel se trouvent aussi Toshirô Mifune, Ursula Andress et Capucine. En 1969, alors qu'il est aux côté de Mireille Darc - qui partagera aussi l'affiche de Les seins de Glaces (Georges Lautner, 1974) - Jean Herman est associé, de nouveau, au compositeur pour le film Jeff. C'est en 1960 que Nino Rota fut associé pour la première fois à un film avec la star, c'était pour le classique Plein Soleil de René Clément. Maurice Ronet et Marie Laforet complètent la distribution. Il le sera de nouveau, cette même année lorsque l'acteur sera sous la direction de Luchino Visconti pour le chef d'œuvre Rocco et ses frères, avec aussi Annie Girardot et Renato Salvatori. Toujours sous la direction de Luchino Visconti, avec la superbe musique de Nino Rota, c'est Le Guépard, autre très grand film de l'acteur où il partage l'affiche avec, entre autres, Burt Lancaster et Claudia Cardinale. Lalo Schifrin aura mis 3 film de l'acteur en musique, tout d'abord le très bon thriller Les Félins (1964, René Clément), le policier Les tueurs de San Francisco de Ralph Nelson (1965) et le film catastrophe, réalisé par David Lowell Rich, avec aussi Robert Wagner, Sylvia Kristel et George Kennedy, un habitué du genre. Dans cette playlist, il manque un film que je n'ai pu ajouter, n'ayant pas trouvé la B.O., c'est un autre très grand rôle de l'acteur, Mr Klein (1976) , un long-métrage réalisé par Joseph Losey et produit par l'acteur. Rien qu'avec ces films cités on a un aperçu du talent énorme qu'avait Alain Delon. Il y en a plein d'autres que je n'ai pas cité et qui figurent dans cette playlist, comme Le passage (René Manzor, 1986) de Jean-Félix Lalanne, particulièrement Prière pour une âme errante qui devient encore plus poignant après la disparition de cet artiste qui aura donné beaucoup au cinéma et pour lequel j'ai envie de lui dire Merci.