Georges Auric
Georges Auric est né à Lodève en 1899. Il étudiera successivement, la musique, avec Georges Caussade en contrepoint et fugue puis la composition avec Vincent D'Indy. Ses aspirations et fréquentations seront Stravinsky, Satie, Chabrier. Entre 1916 et 1923, le compositeur sera l'un des membres fondateurs du fameux "Groupe des Six" (Nom donné par le critique et musicologue Henri Collet) avec Louis Durey, Arthur Honnegger, Darius Milhaud, Francis Poulenc et Germaine Tailleferre (source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Georges_Auric).
Ensemble, autour de Jean Cocteau (qui dédiera à Auric "Le coq et l'Harlequin"), ils comptent bien faire front aux musiques Wagnériennes ou impressionnistes, de Claude Debussy, entre autres. Ils privélégient les mélodies et feront nombres d'oeuvres sur ce postulat de départ, le cinéma fera souvent appel à ces jeunes compositeurs de sensibilités différentes qui apportera à ce groupe d'amis une sorte de cohésion que le cinéma a tout de suite su profiter. Ils se réuniront donc ainsi toutes ces années, les Samedis, chez les uns ou les autres ou alors se retrouvent dans un atelier occupé par Picasso ou Matisse, avant de se produire, sur les conseils de Jean Wiener, dans un bar appelé "Gaia" qui deviendra à l'occasion "Le boeuf sur le toit". (Source : http://www.pianoweb.fr/georges-auric.php) Seules deux oeuvres communes seront créés par les six compères "Album des six" en 1920 puis "Les mariés de la tour Eiffel" sur un texte de Jean Cocteau en 1921.
Georges Auric composera aussi nombre de musiques pour les ballets Russes dont "Les facheux" (1923) d'après Molière, ensuite "Phèdre" puis "Les Matelots" (1924), "Pastorale" (1925).
1924, il sera admis à la société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique (SACEM) qu'il dirigera à partir de 1954 (succédant ainsi à Arthur Honnegger).
C'est par le biais de son ami Jean Cocteau qu'il entrera dans le petit monde des compositeurs de musique pour l'écran avec le moyen métrage "Le sang d'un poète" en 1930, mais c'est surtout en 1931 qu'il est découvert avec son travail pour René Clair sur le film "A nous la liberté" lequel l'implique dans toutes les étapes du tournage ce qui n'est pas donné à tous les compositeurs. Il retravaillera souvent avec Jean Cocteau jusqu'en 1950, avec "Orphée", et le film "La belle et la bête" en 1946; son nom reviendra aussi souvent aux génériques des films de Jean Delannoy, comme "L'éternel retour" en 1943, "La symphonie pastorale" en 1946 ou encore "Le bossu de notre dame" en 1956. En 1952, nous le retrouvons à Hollywood pour un film de John Huston "Moulin rouge" pour lequel, le compositeur créé ce morceau devenu si célèbre.
Suivra une période Hollywoodienne (bien avant que suivent cet exemple les Maurice Jarre, Michel Legrand ou Georges Delerue) avec "Vacances romaines" de William Wyler (1953), "Bonjour tristesse" d'Otto Preminger en 1958, "Aimez-vous Brahms" d'Anatole Litvak mais aussi en Angleterre avec des films tels que "Détectives du bon dieu" de Robert Hamer. Cepandant, il n'oubliera pas ses collaborations Francaise, avec Delannoy, Clément, Dréville ou encore Gerard Oury pour le film "La grande Vadrouille" en 1966.
Georges Auric était un "touche à tout" qui savait innover et aller là où peu s'étaient aventurés, le groupe des six étant un exemple. Cet homme doué qui montra la voie à d'autres dans le domaine de la musique de film nous a quitté à l'age de 84 ans, le 23 Juillet 1983.
Depuis 1990, une rue du 19ème arrondissement porte son nom.